(Sukhoi) Su-57 'Felon' @·AIRCRAFTUBE

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Sukhoi Su-57

Le Sukhoi Su-57 (désignation OTAN: Felon) est un avion de chasse multirôle furtif bimoteur développé par Sukhoi. C'est le produit du programme PAK FA (en russe : Perspektivnyy Aviatsionnyy Kompleks Frontovoy Aviatsii, "complexe aéronautique prospectif des forces aériennes de première ligne"), qui a été lancé en 1999 comme une alternative plus moderne et abordable au MFI (Mikoyan Projet 1.44/1.42). La désignation interne de Sukhoi pour l'avion est T-50. Le Su-57 est le premier avion du service militaire russe conçu avec une technologie furtive et est destiné à servir de base à une famille d'avions de combat furtifs.

Chasseur polyvalent capable de combats aériens ainsi que de frappes terrestres et maritimes, le Su-57 intègre la furtivité, la sur-manœuvrabilité, la super-croisière, l'avionique intégrée et une importante capacité de charge utile interne. L'avion devrait succéder aux MiG-29 et Su-27 dans le service militaire russe et a également été commercialisé à l'exportation. Le premier prototype a volé en 2010, mais le programme aura connu ensuite un développement prolongé en raison de divers problèmes structurels et techniques apparus lors des essais, notamment la destruction du premier avion de série lors d'un crash avant sa livraison. Après ces retards répétés, le premier Su-57 est entré en service dans les Forces aérospatiales russes (VKS) en décembre 2020. Le chasseur devrait avoir une durée de vie allant jusqu'à 35 ans.

Développement

En 1979, l'Union soviétique souligne la nécessité de développer un avion de combat de nouvelle génération destiné à entrer en service dans les années 1990. C'est le programme I-90 qui exige que le chasseur soit "multifonctionnel" (c'est-à-dire multirôle), avec une capacité substantielle d'attaque, pour remplacer les MiG-29 et Su-27 dans le service d'aviation tactique de première ligne. Deux projets ultérieurs seront conçus pour répondre à ces exigences: le MFI (chasseur multifonctionnel de première ligne) et le plus petit LFI, dont les études commencent en 1983. Mikoyan est sélectionné pour l'IMF et commence le développement de son projet 1.44/1.42. Bien qu'il ne participe pas à l'IMF, Sukhoi va lancer son propre programme en 1983 pour développer des technologies pour un chasseur de nouvelle génération, aboutissant finalement à l'avion expérimental S-32 à aile en flèche inversée, rebaptisé plus tard S-37 puis Su-47. En raison d'un manque de fonds après la dissolution de l'Union soviétique, le MFI sera retardé à plusieurs reprises et le premier vol du prototype MiG 1.44/1.42 n'a eu lieu qu'en 2000, avec neuf années de retard. En raison des coûts élevés, le MFI et le LFI seront finalement annulés tandis que le ministère russe de la Défense commence à travailler sur un nouveau programme de chasseur de cinquième génération; en 1999, le ministère lance le programme PAK FA ou I-21, le concours étant annoncé en avril 2001. D'autres mesures de réduction des coûts incluent une taille prévue entre celle du Su-27 et du MiG-29 et une masse au décollage normale considérablement inférieure aux 28,6 tonnes du MiG MFI et aux 26,8 tonnes du Su-47.

L'approche de Sukhoi dans la compétition PAK FA différait fondamentalement de celle de Mikoyan; alors que ce dernier proposait que les trois bureaux d'études (Mikoyan, Sukhoi et Yakovlev) coopèrent en tant que consortium, la proposition de Sukhoi s'était en fait imposée depuis le début et comprenait un accord de travail conjoint qui couvrait l'ensemble du cycle de développement et de production, des fournisseurs de propulsion et d'avionique aux installations de recherche. De plus, les deux sociétés avaient des philosophies de conception différentes pour l'avion; le E-721 de Mikoyan était plus petit et plus abordable, avec une masse au décollage normale de 16 à 17 tonnes et propulsé par une paire de moteurs Klimov VK-10M de 10 à 11 tonnes de poussée chacun. En revanche, le T-50 de Sukhoi serait comparativement plus grand et plus performant, avec un objectif de masse au décollage normal de 22 à 23 tonnes et propulsé par une paire de Lyulka-Saturn AL-41F1 chacun ayant une poussée maximale avoisinant les 14,5 tonnes.

En avril 2002, le ministère de la Défense va choisir Sukhoi plutôt que Mikoyan comme vainqueur du concours PAK FA et principal bureau d'études du nouvel avion. Outre le bien-fondé de la proposition, l'expérience de Sukhoi dans les années 1990 avait été prise en compte, avec le développement réussi de divers dérivés du Su-27 et de nombreuses exportations assurant sa stabilité financière. Selon le commandant en chef de l'armée de l'air russe Vladimir Mikhaylov, les essais en vol devaient commencer en 2007. Mikoyan a continué à développer son E-721 en tant que LMFS ('Avion léger multifonctionnel de première ligne') à ses propres frais.

Recherche et développement

Le programme de recherche et développement du PAK FA s'appelait Stolitsa ("Capitale"). En 2002, Alexander Davidenko fut choisi comme concepteur en chef du T-50 chez Sukhoi. L'association de productions aéronautique de Novosibirsk (NAPO) et l'association de productions aéronautique de Komsomolsk-sur-l'Amour (KnAAZ) fabriqueraient le nouveau chasseur multi-rôle, la KnAAZ effectuant l'assemblage final à Komsomolsk-sur-l'Amour. Suite à un concours organisé en 2003, le centre scientifique de production Tekhnokompleks (centre de conception des instruments Ramenskoïe), l'institut Tikhomirov de recherche sur les instruments (NIIP), l'usine de production optique et mécanique de l'Oural (UOMZ) à Ekaterinbourg, la société Polet à Nizhny Novgorod et l'institut de recherche radio de Moscou ont été sélectionnés pour le développement de la suite avionique du PAK FA. En avril 2004, NPO Lyulka-Saturn (maintenant NPO Saturn) a été désigné pour la réalisation des moteurs AL-41F1 avec la désignation de développement izdeliye 117.

Sukhoi a utilisé des cellules existantes comme bancs d'essai pour divers sous-systèmes et concepts; le Su-47 a testé les baies d'armes internes et les prototypes Su-27M ont servi de bancs d'essais pour le système de commande de vol et les moteurs. Pour réduire les risques et répartir les coûts associés, ainsi que pour combler l'écart avec les chasseurs de quatrième génération existants, Sukhoi a mis en œuvre certaines des technologies et fonctionnalités du T-50, telles que la propulsion et certains modules d'avionique, dans un dérivé avancé du Su-27 appelé le T-10BM, qui a finalement été acheté par le ministère russe de la Défense en 2009 et est entré en service sous le nom de Su-35S en 2014.

En décembre 2004, la forme conceptuelles du T-50 était terminée et approuvée par le ministère de la Défense; le financement gouvernemental du programme commença en 2005 et fut considérablement augmenté en 2006 lorsque plus de détails dans la conception furent établis. Le 8 août 2007, le commandant en chef de l'armée de l'air russe Alexander Zelin fut cité par les agences de presse russes selon lesquelles la phase de développement du programme était terminée et que la construction du premier avion pour les essais en vol commencerait avec trois prototypes pilotables prévus pour 2009. En cette année 2009, le concept général de l'avion fut officiellement approuvé. Le T-50 a été baptisé Su-57 en juillet 2017.

Dès les premières étapes du programme PAK FA, la Russie a recherché des partenariats étrangers afin d'augmenter le financement de son développement et également d'obtenir d'importantes commandes à l'exportation. Le 18 octobre 2007, la Russie et l'Inde ont signé un contrat pour Sukhoi et Hindustan Aeronautics Limited (HAL) pour développer conjointement un dérivé du PAK FA appelé Fifth Generation Fighter Aircraft (FGFA – chasseur de cinquième génération). En septembre 2010, l'Inde et la Russie se sont entendues sur un contrat préliminaire où chaque pays devait investir 6 milliards de dollars; un protocole d'accord préliminaire a été signé en décembre 2010 et le développement du FGFA devait prendre 8 à 10 ans. En 2014, cependant, l'armée de l'air indienne a commencé à exprimer ses inquiétudes concernant les performances, les coûts et le partage du travail. L'Inde a finalement quitté le partenariat en 2018.

Prototypage

Le vol inaugural du T-50 a été reporté à plusieurs reprises à partir du début de 2007 après avoir rencontré des problèmes techniques non spécifiés. En août 2009, Alexander Zelin a reconnu qu'entre autres, des problèmes de moteur restaient non résolus. Le 28 février 2009, le directeur général de Sukhoi, Mikhail Pogosyan, annonça que la cellule était presque terminée et que le premier prototype devrait être prêt en août 2009. Le 20 août 2009, Pogosyan déclara que le premier vol aurait lieu avant la fin de l'année. Konstantin Makiyenko, directeur adjoint du Centre d'analyse des stratégies et des technologies basé à Moscou, déclara que "même avec des retards", l'avion effectuerait probablement son premier vol vers janvier ou février, ajoutant qu'il faudrait cinq à dix ans pour entamer la production commerciale. Les essais en vol furent encore retardés lorsque le vice-Premier ministre Sergei Ivanov annonça en décembre 2009 que les premiers essais commenceraient en 2010. Le premier essai de roulage a été achevé avec succès le 24 décembre 2009 et le vol inaugural du premier prototype, T-50- 1, a eu lieu le 29 janvier 2010. Piloté par le pilote d'essai de Sukhoi, Sergey Bogdan, le vol inaugural de 47 minutes de l'avion a eu lieu à l'aéroport de Dzemgi de KnAAPO dans l'Extrême-Orient russe. La construction des prototypes progresserait plus lentement que prévu initialement; à la fin d'octobre 2013, le programme d'essais avait amassé plus de 450 vols sur cinq avions.

Au total, dix prototypes de T-50 volants et trois non volants seraient construits pour les essais en vol préliminaires et les essais d'état. Initialement, le programme devait avoir jusqu'à six prototypes avant le début de la production en série; cependant, les tests révéleraient que les prototypes initiaux n'avaient pas une résistance à la fatigue adéquate, avec des fissures structurelles précoces se formant dans la cellule. L'avion allait ensuite subir une refonte structurelle, avec des changements comprenant une utilisation accrue de matériaux composites, une cellule renforcée pour répondre aux exigences d'un cycle de vie complet, une extension de queue allongée et une envergure légèrement plus grande; le sixième prototype pilotable était le premier des avions repensés de "deuxième niveau", les cinq prototypes initiaux étant par conséquent considérés comme des véhicules de "premier niveau" qui nécessitaient des renforts structurels supplémentaires afin de poursuivre les essais en vol. Les deux derniers prototypes volants étaient des machines de test de l'avion de production Su-57 avec des systèmes de mission complets à bord. Alors que la refonte structurelle de "deuxième niveau" réduisait l'augmentation de masse par rapport au renforcement requis pour les avions de "premier niveau", la masse au décollage normale allait encore augmenter pour atteindre environ 25 tonnes. Des problèmes et des accidents lors des essais ont entraîné des retards répétés dans le programme, la livraison du premier avion de série étant repoussée de 2015 à 2020.

Production

Les plans de passation des marchés pour le PAK FA ont été considérablement réduits et retardés par rapport aux plans initiaux. En 2011, le ministère de la Défense avait prévu d'acheter les 10 premiers avions pour évaluation après 2012 et 60 avions standard de production après 2015. Ces plans ont été affinés dans le cadre du programme d'armement de l'État de 2011 à 2020 (GPV-2020), avec une production en série espérée devant commencer en 2016; le ministère de la Défense prévoyait d'acquérir 52 avions avant 2020 et 150 à 160 autres avant 2025. De plus, des commandes à l'exportation de 250 à 300 FGFA devaient commencer en 2017.

Les plans ont été considérablement réduits en 2015 en raison d'obstacles techniques rencontrés lors des essais, de l'engagement peu clair de l'Inde envers le partenariat et du ralentissement économique de la Russie en raison des sanctions occidentales après son annexion de la Crimée et de la chute des prix du pétrole. Le vice-ministre russe de la Défense, Yury Borisov, déclara en 2015 que l'armée de l'air russe ralentirait la production, réduirait sa commande initiale à 12 chasseurs et exploiterait de grandes flottes de chasseurs de quatrième génération améliorés tels que le Su-35S et le Su-30SM. En 2017, Borisov déclara que le PAK FA entrerait très probablement en service en 2018 et ferait partie du nouveau programme d'armement de l'État de 2018 à 2027 (GPV-2027). Le 30 juin 2018, une commande de 12 avions a été convenue, tandis que les livraisons aux forces armées russes ont été repoussées à 2019 avec le premier avion prévu pour rejoindre les régiments de chasse au centre aérien de Lipetsk. Dans le même temps, Borisov faisait l'éloge du Su-35S, déclarant qu'il était comparable au Su-57 à l'exception des fonctionnalités furtives tout en étant plus abordable.

En raison du coût nettement plus élevé du Su-57 par rapport aux Su-35S et Su-30SM, l'étude fut suspendue pour la production de masse jusqu'à ce que le besoin se fasse sentir. Le 22 août 2018, lors du Forum militaro-technique international "ARMY-2018", le ministère de la Défense et Sukhoi signèrent le premier contrat pour la livraison de deux chasseurs de série Su-57 prévus respectivement pour 2019 et 2020. En janvier 2019, le ministère de la Défense a annoncé qu'il espérait conclure un deuxième contrat pour 13 avions supplémentaires en 2020.

Cependant, le 15 mai 2019, le plan d'acquisition a radicalement changé lorsque le président russe Vladimir Poutine a annoncé que 76 avions seraient achetés et livrés aux forces aérospatiales d'ici 2028. Cela s'est produit après que les négociations ayent pu faire baisser le prix du Su-57 et de ses équipements de 20 %. Le contrat pour les 76 appareils a été officiellement signé le 27 juin 2019 lors du Forum militaro-technique international "ARMY-2019". Le même mois, le directeur général de Tactical Missiles Corporation (KRTV) Boris Obnosov a rapporté qu'un contrat pour la production en série de munitions pour les chasseurs Su-57 a été signé et était en cours d'intronisation. La production en série de l'avion a commencé en juillet 2019, le premier avion de série devant être livré avant la fin de l'année; à la suite du crash du premier avion de série, les forces aérospatiales russes prirent livraison de leur premier Su-57 en décembre 2020. En mai 2022, quatre autres avions furent livrés mais la production allait progresser bien plus lentement que prévu.

Développements ultérieurs

En 2004, Sukhoi prévoyait que le Su-57 pourrait devenir la base d'une famille d'avions de combat pour les forces aérospatiales russes, similaire à la famille Su-27. Sous le nom de programme Megalopolis, la société allait développer une nouvelle variante, désignée Su-57M, équipée de systèmes de mission améliorés, plus fiables et de maintenance plus facile, avec l'incorporation des nouveaux moteurs NPO Saturn izdeliye 30. Le contrat formel a été signé en 2018, bien que les travaux préliminaires aient commencé plus tôt. En 2020, les essais en vol de la variante améliorée étaient prévus pour commencer en 2022, avec une production en série au milieu des années 2020. Le deuxième prototype volant de T-50 a été utilisé pour tester le nouveau moteur izdeliye 30 à partir de 2017; le troisième prototype a été configuré pour des tests d'association avec l'UCAV d'Okhotnik en 2018. De plus, des travaux étaient en cours pour créer une variante de l'avion pouvant fonctionner sur porte-avions.

Sukhoi a également utilisé la technologie du Su-57 pour produire une maquette d'un avion monomoteur léger plus abordable, désigné sous le nom de LTS (avion léger tactique). Au salon aéronautique de Moscou 2021 (MAKS-2021), Sukhoi a dévoilé sa maquette LTS, nommée Checkmate, qui partage de nombreux systèmes avec le Su-57, notamment le radar, la baie d'armes principale, les stabilisateurs verticaux et les ailes.

À partir de 2022, les sanctions internationales contre les industries de défense russes allaient entraver le développement du Su-57, car la Russie ne pouvait plus importer de semi-conducteurs et d'équipements usinés de haute technologie de l'Union européenne. Les ventes à l'exportation potentielles de produits russes - y compris les avions militaires - ont également stagné parce que la Russie ne pouvait plus commercer en dollars américains.

L'UAC a signalé qu'un Su-57 amélioré a effectué son premier vol le 21 octobre 2022. Il n'est pas encore clair si cette cellule représente un Su-57M, car le "moteur de deuxième niveau" (faisant allusion à l'Izdeliye 30) n'aurait pas été monté. Le vol a été effectué par le pilote d'essai russe Sergey Bogdan.

Conception

Le Su-57 est un avion de chasse multirôle de cinquième génération et le premier avion furtif opérationnel des forces armées russes. En plus de la furtivité, le chasseur met l'accent sur la sur-manœuvrabilité dans tous les axes, des baies de charge utile internes spacieuses pour une polyvalence multirôle et des systèmes de capteurs avancés tels que le radar à réseau phasé actif ainsi que l'intégration de ces systèmes pour atteindre des niveaux élevés d'automatisation. Dans la conception du Su-57, Sukhoi a cité le Lockheed Martin F-22 comme référence pour un chasseur furtif super-manœuvrable, mais a abordé ce que le bureau considérait comme les limites, telles que l'incapacité d'utiliser la vectorisation de poussée pour induire des moments de roulis et de lacet, un manque d'espace pour les baies d'armes entre les moteurs entraînant une charge utile insuffisante et des complications pour la récupération du décrochage en cas d'échec de la vectorisation de poussée.

L'avion a un large fuselage avec deux moteurs largement espacés et a des stabilisateurs horizontaux et verticaux mobiles, avec les stabilisateurs verticaux inclinés pour la furtivité; les ailes trapézoïdales ont des volets de bord d'attaque, des ailerons et des flaperons. L'avion intègre une vectorisation de poussée et de grandes extensions de racine de bord d'attaque qui déplacent le centre aérodynamique vers l'avant, augmentant l'instabilité statique et la maniabilité. Ces extensions ont des contrôleurs de vortex de pointe réglables (LEVCON) conçus pour contrôler les tourbillons générés et peuvent fournir une compensation et améliorer le comportement à angle d'attaque élevé, y compris une récupération rapide du décrochage en cas de défaillance du système de vecteur de poussée. Pour "aéro-freiner", les ailerons dévient vers le haut tandis que les flaperons dévient vers le bas et les stabilisateurs verticaux se replient vers l'intérieur pour augmenter la traînée. Bien que la majorité des matériaux de structure soient des alliages avec 40,5 à 44,5 % d'alliages d'aluminium et 18,6 % d'alliages de titane, l'avion utilise largement des composites, le matériau représentant 22 à 26 % du poids de la structure et environ 70 % de la surface extérieure.

Conçu dès le départ comme un avion multirôle, le Su-57 a une capacité de charge utile interne substantielle qui permet le transport de plusieurs grosses munitions air-sol. Les armes sont logées dans deux baies principales en tandem dans le grand volume ventral entre des nacelles de moteur largement espacées et les baies latérales plus petites avec des carénages à section triangulaire bombés près de la racine de l'aile. Le transport d'armes interne élimine la traînée des magasins externes et permet des performances supérieures par rapport au transport externe, tout en préservant la forme furtive.

Le degré élevé d'instabilité statique en tangage et en lacet, le système de contrôle de vol avancé KSU-50 et les buses de guidage de poussée inclinées rendent le Su-57 très maniable dans tous les axes et permet à l'avion d'effectuer des manœuvres à très grands angles d'attaque telles que le Cobra de Pougatchev et la manœuvre en cloche, ainsi que des rotations à plat avec peu de perte d'altitude. L'aérodynamisme et les moteurs lui permettent d'atteindre des vitesses de Mach 2 et de voler en supersonique sans postcombustion (supercruise) donnant un avantage cinématique significatif et étend la portée effective des missiles et des bombes par rapport aux générations d'avions précédentes. Combiné à une charge de carburant élevée, le chasseur a une autonomie supersonique de plus de 1.500 km, plus du double de celle du Su-27. Une sonde de ravitaillement extensible est disponible pour augmenter encore cette autonomie.

Furtivité

Premier avion militaire russe à mettre l'accent sur la furtivité, le Su-57 utilise diverses méthodes pour réduire sa signature radar. Semblable à d'autres chasseurs furtifs tels que le F-22, l'avion aligne les arêtes sur un seul plan pour réduire sa section radar; les bords d'attaque et de fuite des ailes et des surfaces de contrôle et les bords dentelés des panneaux de revêtement sont soigneusement inclinés pour réduire le nombre de directions dans lesquelles les ondes radar peuvent être réfléchies. Les armes sont transportées dans des baies internes et les antennes sont encastrées à la surface pour préserver la forme furtive de l'avion, tandis que les revêtements en matériau absorbant les ondes radars (RAM) réduisent la réflexion vers la source. Le boîtier du capteur infrarouge de recherche et de suivi est tourné vers l'arrière lorsqu'il n'est pas utilisé et son arrière est également traité. Pour masquer l'importante signature de la face avant du moteur, les parois des conduits d'admission sont recouvertes de RAM et les conduits masquent la plupart de la face du compresseur et des aubes directrices d'admission (IGV) des moteurs; la face moteur exposée restante est masquée par une grille de blocage inclinée placée devant les IGV à une distance de 0,7 à 1,2 fois le diamètre du conduit, similaire en principe à la méthode utilisée sur le Boeing F/A-18E/F. La verrière de l'avion est recouverte de couches d'oxyde métallique de 70 à 90 nm d'épaisseur avec une absorption améliorée des ondes radar pour minimiser le retour radar du cockpit de 30% et protéger le pilote de l'impact des rayonnements ultraviolets et thermiques. Les tolérances de production sont nettement plus strictes que les chasseurs russes précédents afin d'améliorer les caractéristiques de furtivité.

On estime que l'effet combiné de la forme de la cellule et de la RAM de l'avion de production a réduit le RCS de l'avion à une valeur trente fois inférieure à celle du Su-27. Le brevet de Sukhoi pour les fonctionnalités furtives du T-50 cite une intention de réduire le RCS moyen à environ 0,1 à 1 m², par rapport au RCS du Su-27 d'environ 10 à 15 m². La conception du Su-57 met l'accent sur la furtivité frontale, avec des caractéristiques de réduction du RCS plus apparentes dans l'hémisphère avant ; la forme du fuselage arrière est moins optimisée pour la furtivité radar par rapport aux conceptions furtives américaines telles que le F-22 et le F-35, probablement en raison de la nécessaire réduction des coûts ainsi que de la doctrine russe d'exploitation de l'avion dans le cadre de systèmes intégrés de défense aérienne. Comme pour les autres chasseurs furtifs, les mesures de faible observabilité du Su-57 sont principalement efficaces contre les radars à haute fréquence (entre 3 et 30 GHz), que l'on trouve généralement sur d'autres avions. Les effets de la diffusion et de la résonance Rayleigh signifient que les radars basse fréquence, utilisés par les radars météorologiques et les radars d'alerte précoce, sont plus susceptibles de détecter le Su-57 en raison de sa taille. De tels radars sont également de grande taille et moins précis.

Moteurs

Le Su-57 est propulsé par une paire de NPO Lyulka-Saturn izdeliye 117, ou AL-41F1, à turbosoufflantes augmentées. Le moteur est une variante hautement améliorée de l'AL-31 et produit 9 tonnes (88,3 kN) de poussée sèche, 14,5 tonnes (142,2 kN) de poussée en postcombustion et 15 tonnes (147,1 kN) de poussée en mode de secours "spécial". Les moteurs ont une commande numérique du moteur à pleine autorité (FADEC) et sont intégrés au système de commande de vol pour faciliter la maniabilité et la maniabilité. L'AL-41F1 est étroitement lié au moteur Lyulka-Saturn izdeliye 117S, ou AL-41F1S, utilisé par le Su-35S, le système de contrôle moteur séparé de ce dernier étant la principale différence.

L'avion utilise le contrôle vectoriel de poussée (TVC) où les axes de rotation des buses de vectorisation sont chacun inclinés à un angle, similaire à la disposition des buses utilisée pour la première fois sur le Su-30MKI et également utilisée sur le Su-35S. Les buses elles-mêmes vectorisent dans un seul plan; l'inclinaison permet des moments de roulis et de lacet en vectorisant chaque buse de manière différentielle, permettant ainsi à l'avion de produire des moments de vectorisation de poussée autour des trois axes de l'avion, tangage, lacet et roulis. L'entrée du moteur intègre des rampes d'admission variables pour une efficacité supersonique et des tamis à mailles rétractables pour éviter que le moteur ne soit endommagé par l'ingestion de débris de corps étrangers, en particulier lors de l'utilisation sur des pistes courtes et austères. En 2014, l'armée de l'air indienne a ouvertement exprimé ses inquiétudes quant à la fiabilité et aux performances de l'AL-41F1; lors du salon aéronautique de Moscou 2011 , un Su-57 a subi un décrochage du compresseur qui a forcé l'avion à interrompre le décollage.

Le Su-57M serait équipé d'un nouveau moteur de NPO Saturn sous la désignation de développement izdeliye 30. Le moteur est conçu avec une poussée estimée de 11 tonnes (107,9 kN) à sec et 17,5 tonnes ( 171,7 kN) avec postcombustion. En plus des performances, de la fiabilité et des coûts améliorés par rapport à l'AL-41F1, le nouveau groupe réduira également la signature radar et infrarouge de l'avion avec des IGV en fibre de verre et une nouvelle buse à volets dentelés.

Armement

Le Su-57 a deux baies d'armes internes principales en tandem chacune d'environ 4,4 m de long et 0,9 m de large et deux baies d'armes latérales avec des carénages de section triangulaire sous le fuselage près de la racine de l'aile. Les baies principales ont deux types de systèmes d'éjection fabriqués par Vympel, l'UVKU-50L pour les missiles pesant jusqu'à 300 kg et l'UVKU-50U pour les munitions pesant jusqu'à 700 kg; les baies latérales utilisent les rails de lancement VPU-50.

Pour le combat air-air, le Su-57 transporte quatre missiles à portée extra visuelle dans ses deux baies principales et deux missiles à courte portée dans les baies latérales. Le missile à moyenne portée principal est le R-77M à guidage radar actif (izdeliye 180), une variante R-77 améliorée avec chercheur AESA, moteur à double impulsion et ailerons arrière conventionnels. Le missile à courte portée est le R-74M2 à guidage infrarouge (izdeliye 760), une variante R-74 améliorée avec une section réduite pour le transport interne. Un missile à courte portée de conception propre et désigné K-MD (izdeliye 300) est en cours de développement pour remplacer à terme le R-74M2. Pour les applications à plus longue portée, le missile izdeliye 810, un développement ultérieur du R-37M, peut être transporté par paire dans chaque baie d'armes principale.

Pour frapper des cibles de surface, l'avion peut transporter les bombes guidées de précision KAB-250 de 250 kg ou 500 kg KAB-500 dans ses baies principales. Les armes internes comprennent également le missile air-sol Kh-38M, le missile anti-navire Kh-35U (AS-20 "Kayak"), le missile anti-rayonnement Kh-58UShK (AS-11 "Kilter") et le Kh- Missile de croisière 59MK2. Pour les missions qui ne nécessitent pas de furtivité, le Su-57 peut transporter des magasins sur ses six points d'emport externes qui peuvent utiliser la plupart des armes de chasse tactiques russes. Un nouveau missile hypersonique avec des caractéristiques similaires au Kh-47M2 Kinzhal ALBM est également en cours de développement pour le Su-57. Le missile doit avoir un logement intra-corps et des dimensions plus petites pour lui permettre d'être transporté à l'intérieur des baies principales du Su-57.

L'avion est équipé d'un canon automatique 9A1-4071K (GSh-30-1) de 30 mm avec 150 munitions montées à l'intérieur près de la racine LEVCON droite. L'arme a une portée effective de 800 m contre des cibles aériennes et de 1.800 m contre des cibles de surface.

Poste de pilotage

Le Su-57 a un cockpit en verre sans jauges analogiques; les informations sont affichées sur deux écrans LCD multifonctionnels principaux de 38 cm similaires à la disposition du Su-35S. L'écran principal est complété par un écran multifonctions plus petit et un panneau de commande numérique. Le cockpit dispose d'un affichage tête haute (HUD) grand angle (30° par 22°). Les commandes principales sont le joystick et une paire d'accélérateurs, avec toutes les fonctions principales contrôlées avec les mains sur l'accélérateur et le manche (HOTAS). L'avion utilise une verrière en deux parties, la section arrière glissant vers l'avant et se verrouillant en place. La verrière est traitée avec des revêtements métallisés pour réduire la signature radar de l'avion.

L'avion utilise le siège éjectable NPP Zvezda K-36D-5 et le système de survie SOZhE-50, qui comprend le système anti-g et générateur d'oxygène. Le pilote est équipé d'un casque ZSh-10B qui monte le système d'affichage numérique NSTsI-50, qui améliore la connaissance de la situation du pilote grâce au suivi de la pupille et permet l'engagement de cibles à des angles élevés hors ligne de visée. Le système de génération d'oxygène de 30 kg fournit au pilote un approvisionnement illimité en oxygène. Le système de survie permet aux pilotes d'effectuer des manœuvres de 9 g pendant jusqu'à 30 secondes à la fois, tandis que le siège éjectable et la nouvelle combinaison de vol PPK-7 permettent une éjection en toute sécurité à des altitudes de 0 à 20.000 m et des vitesses entre 0 et 1.300 km/h; le système comprend également un kit de survie pour assister le pilote après l'éjection.

Avionique

L'un des principaux objectifs techniques du programme PAK FA est de parvenir à une intégration totale des systèmes avioniques, ou fusion de capteurs, d'augmenter la conscience de la situation du pilote et de réduire la charge de travail. L'intégration des systèmes embarqués du Su-57 est contrôlée par un IUS (système de gestion de l'information), avec son système informatique développé par GRPZ de Ryazan. Les principaux systèmes avioniques sont le système électronique radio intégré multifonctionnel Sh-121 (MIRES) et le système électro-optique 101KS "Atoll". Contrairement aux avions Sukhoi précédents, l'intégration des systèmes IUS a été réalisée par Sukhoi lui-même plutôt que par RPKB de Ramenskoïe. La suite avionique intégrée, appelée IMA BK, utilise des canaux à fibre optique et s'exécute sur plus de 4 millions de lignes de code.

Le Sh-121 se compose du système radar N036 Byelka et du système de contre-mesures électroniques (ECM) L402 Himalaya. Développé par l'Institut Tikhomirov NIIP, le N036 se compose du principal radar à balayage électronique actif en bande X N036-1-01 monté sur le nez, ou dans la nomenclature russe, un radar à réseau phasé actif, avec 1.514 modules T/R et deux côtés Radars AESA bande X N036B-1-01 avec 404 modules T/R intégrés dans les joues du fuselage avant pour une couverture angulaire accrue. L'antenne nasale est inclinée vers l'arrière pour plus de discrétion. De plus, le radar à visée latérale pourrait permettre au Su-57 d'employer des tactiques de téléportation tout en restant capable de guider son propre missile. La suite dispose également de deux émetteurs-récepteurs en bande L N036L-1-01 sur les volets de bord d'attaque de l'aile qui ne sont pas seulement utilisés pour gérer le système d'identification ami ou ennemi N036Sh Pokosnik (Reaper), mais également à des fins de guerre électronique. Le traitement des signaux en bandes X et L par les calculateurs N036YeVS et GRPZ Solo-21 permet d'améliorer considérablement les informations du système. La suite L402 Himalayas ECM fabriquée par le Kaluga Research Radio Engineering Institute utilise à la fois ses propres réseaux et le système radar N036, avec l'un de ses réseaux monté dans la pointe dorsale entre les deux moteurs. La communication radiotéléphonique redondante et l'échange de données cryptées entre les différents aéronefs ainsi que les centres de commandement (terrestres, maritimes et aéroportés) sont assurés par le système S-111, développé par Polyot.

Le système électro-optique UOMZ 101KS "Atoll" se composait de la recherche et de la poursuite infrarouges 101KS-V (IRST), des contre-mesures infrarouges directionnelles 101KS-O (DIRCM), des capteurs d'avertissement d'approche de missile ultraviolet 101KS-U (MAWS), 101KS-P imageur thermique pour le vol et l'atterrissage à basse altitude, et module de navigation et de ciblage 101KS-N. La tourelle IRST est montée à droite devant le cockpit et peut suivre plusieurs cibles simultanément. Lorsqu'il n'est pas utilisé, le récepteur est tourné vers l'arrière et son arrière est traité avec de la RAM pour préserver la furtivité. De plus, le Su-57 est le premier chasseur à monter un système DIRCM, avec une tourelle montée derrière la verrière et une autre montée sous le cockpit. L'avion est capable de déployer des contre-mesures telles que des fusées éclairantes et des leurres radar, ainsi que des émetteurs ECM programmables à usage unique. Les distributeurs de ces contre-mesures sont montés dans la poutre de queue entre les moteurs.

Pour la navigation en vol, le Su-57 utilise le système de navigation inertielle BINS-SP2M développé par Concern Radio-Electronic Technologies (KRET). Le système peut également s'intégrer à GLONASS et est contrôlé par le système informatique IVS-50. En 2016, KRET a annoncé qu'il développait un système de traitement vidéo multifonctionnel appelé "Okhotnik" (chasseur) pour augmenter la portée de détection des cibles du Su-57 ainsi que pour améliorer la détection et le suivi automatiques des cibles. Un système de surveillance permet d'évaluer en temps réel l'état de l'avion et de prédire la "durée de vie" restante des pièces composites de l'avion en transmettant des informations via des fibres optiques, sensibles aux déformations mécaniques, tissées dans la structure. Cela permet un processus de maintenance et de réparation plus efficace. Le Su-57 pourrait également servir de banc d'essai pour l'IA avancée et les technologies sans pilote destinées à être utilisées dans un futur programme de chasse de sixième génération. L'avion a également testé le vol autonome sans intervention du pilote.

Histoire opérationnelle

Tests et essais

Avant même le premier vol du prototype T-50, plusieurs sous-systèmes ont été testés sur d'autres avions pour validation et réduction des risques; un Su-27M a été utilisé pour tester le moteur AL-41F1 le 21 janvier 2010, tandis qu'un autre a testé le système de commande de vol KSU-50. Le prototype T-50 a effectué sa première course de taxi à grande vitesse le 21 janvier 2010 et a effectué son vol inaugural plusieurs jours plus tard, le 29 janvier 2010. Le premier vol supersonique a eu lieu le 14 mars 2011 sur une plage d'essai près de Komsomolsk-sur-Amour.

Les tests du Su-57 consistaient en des essais préliminaires menés par Sukhoi à l'institut de recherche aérienne Gromov (LII) à Joukovski, ainsi que deux étapes d'essais d'État conjoints menées par le ministère de la Défense au GLIT (centre d'essai vol d'État 929) à Akhtubinsk. L'achèvement du GSI-1 a abouti à l'acceptation de la navigabilité de l'avion, et l'achèvement du GSI-2, qui teste les systèmes de mission et les armements, autorise le Su-57 pour le service opérationnel. Les essais préliminaires et les essais d'État ont eu lieu avec un certain chevauchement les uns avec les autres.

Les premiers essais en vol ont révélé que la conception initiale du T-50 montrait des problèmes de résistance structurelle et de fatigue; lorsque les deux premiers prototypes ont été présentés publiquement au MAKS 2011, les cellules se sont fissurées malgré des vols avec une limite restrictive de 5 g, ce qui a nécessité une mise au sol et un renforcement structurel pendant plus d'un an ainsi qu'une refonte structurelle de "deuxième niveau".

En février 2014, la première phase des essais préliminaires, PI-1, était terminée ; le même mois, le 929e GLIT a reçu son premier T-50 à Akhtoubinsk pour des tests supplémentaires et des essais d'État GSI. Cependant, des problèmes graves ont été découverts au cours de PI-1 ; en plus des problèmes structurels, l'avion a souffert de problèmes de moteur, notamment le décrochage du compresseur AL-41F1 lors du salon aéronautique MAKS 2011. En juin 2014, le cinquième prototype a été gravement endommagé par un incendie en vol et radié, et une cellule de "premier niveau incomplète a été terminée à l'aide de pièces récupérées du cinquième prototype. Les essais préliminaires et d'État ont été retardés par l'incendie et la refonte structurelle; la deuxième phase d'essais préliminaires, PI-2, s'est déroulée de 2014 à 2019 et a principalement utilisé des avions de "premier niveau renforcés structurellement tandis que GSI-1 a été interrompu jusqu'en 2016 afin d'attendre les cellules de "deuxième niveau mises à jour. Les essais d'armement ont également été retardés, les essais d'armes externes commençant en mai 2014 et les essais internes commençant en mars 2016. GSI-1 s'est terminé le 8 février 2018 avec une signature officielle en mai 2018. Après plus de 3.500 vols, GSI-2 devait être achevé d'ici 2019, mais cela a été repoussé à 2020, en partie à cause du crash du premier avion de série en décembre 2019.

Évaluation au combat en Syrie

Le 21 février 2018, deux Su-57 ont effectué leur premier vol international lorsqu'ils ont été repérés atterrissant sur la base aérienne russe de Khmeimim en Syrie. L'avion a été déployé avec quatre chasseurs Sukhoi Su-35, quatre Sukhoi Su-25 et un Beriev A-50 AEW&C. Trois jours plus tard, deux autres Su-57 seraient arrivés sur place. Le déploiement a été critiqué par certains experts comme étant trop risqué, en particulier après des informations faisant état d'attaques de drones sur la base aérienne de Khmeimim, ainsi que d'une valeur limitée en raison de la courte durée de seulement quelques jours. Comme le déploiement chevauchait la Journée du "défenseur de la patrie russe", le but était peut-être de soutenir le discours du président sur l'état de la nation. De plus, le déploiement de l'avion dans un théâtre de combat peut servir à améliorer la commercialisation de l'avion. Le 1er mars 2018, le ministre russe de la Défense, Sergey Shoygu, a déclaré que les deux Su-57 avaient passé deux jours en Syrie et terminé avec succès un programme d'essais, y compris des essais de combat au cours desquels les paramètres de fonctionnement des armes étaient surveillés. Le 25 mai 2018, le ministère de la Défense a révélé que lors du déploiement de février 2018 en Syrie, un Su-57 avait tiré un missile de croisière au combat, probablement un Kh-59MK2. Le 18 novembre 2018, le ministère de la Défense a publié une longue vidéo des vols des chasseurs et a annoncé que le Su-57 avait effectué 10 vols lors de son déploiement en Syrie. Cependant, la vidéo ne précise pas quand les vols d'essai ont eu lieu.

Le 18 décembre 2019, le chef d'état-major russe, Valery Gerasimov, a déclaré que le ministère russe de la Défense avait de nouveau testé le Su-57 en Syrie et que toutes les tâches avaient été accomplies avec succès.

Entrée en service

Le 25 décembre 2020, le ministère russe de la Défense a annoncé que le Su-57 était entré en service lors de la livraison du premier avion de série à l'un des régiments d'aviation du district militaire sud. Le premier régiment Su-57 entièrement opérationnel de 24 avions devait être équipé en 2025.

Invasion russe de l'Ukraine en 2022

En mai 2022, des sources russes ont affirmé que des chasseurs Su-57 avaient été utilisés deux ou trois semaines après le début de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, frappant des cibles avec des missiles en dehors de la zone d'activité des défenses aériennes ukrainiennes, tout comme d'autres avions russes qui sont également limités principalement à l'espace aérien russe.

En juin 2022, RIA Novosti a signalé que quatre Su-57 travaillant en réseau avaient été utilisés dans le rôle SEAD au-dessus de l'Ukraine pour identifier et détruire les systèmes de défense aérienne ukrainiens. La source a également noté que sa faible visibilité radar avait été démontrée au combat.

Le 19 octobre 2022, le général de l'armée russe Sergey Surovikin , commandant de toutes les forces armées russes en Ukraine, a déclaré que le Su-57 avait été utilisé à la fois dans des rôles air-air et air-sol pendant la guerre en Ukraine et qu'il a marqué des morts dans les deux rôles. Par la suite, certaines sources russes ont affirmé que le Su-57 avait abattu un Su-27 ukrainien avec un missile R-37 à longue portée. Cependant, aucune preuve de ces affirmations n'a fait surface.

Variantes

Su-57

Le Su-57 est la première variante de production des forces aérospatiales russes. Les essais en vol ont commencé avec le prototype T-50 en 2010 et la production en série a commencé en 2019. Un total de trois régiments, 76 avions, était prévu avec le premier avion livré en décembre 2020.

Su-57E

Le Su-57E est la version d'exportation du Su-57. Le 28 mars 2019, l'avion a été promu pour la première fois auprès de clients internationaux lors de l'exposition maritime et aérospatiale internationale de Langkawi 2019. L'avion a été officiellement dévoilé au Salon international de l'aviation et de l'espace MAKS 2019 à Moscou le 28 mars 2019. Rosoboronexport commercialise l'avion en tant que chasseur à perspective multirôle (PMF).

Su-57M

Su-57M est une variante améliorée de la base Su-57 sous le nom de programme Megapolis, et intègre des systèmes de mission améliorés, des améliorations de fiabilité et de maintenance, de nouveaux actionneurs de commande de vol et les moteurs Saturn izdeliye 30. Les essais en vol devraient commencer en 2022 et la production en série est prévue pour le milieu des années 2020.

FGFA

Sukhoi / HAL FGFA était une version prévue du Su-57 pour l'armée de l'air indienne, mais l'Inde s'est retirée du programme FGFA en 2018 avant la construction de tout prototype. Le FGFA était destiné à être la principale version d'exportation du PAK FA et devait différer de 43 façons avec des améliorations de la furtivité, de la super croisière, des capteurs, de la mise en réseau et de l'avionique de combat. Il y avait des rapports contradictoires sur le FGFA, l'Inde détaillant de nombreuses améliorations par rapport au PAK FA de base, tandis que Mikhail Pogosyan, le chef de United Aircraft Corporation, a déclaré en 2013 que le PAK FA et le FGFA "utiliseront des systèmes embarqués et une avionique identiques". L'Inde s'est abstenue de signer un accord avec la Russie en raison de préoccupations concernant la furtivité, le radar et la capacité de super croisière des avions en 2014 et s'est finalement retirée du programme en 2018.

Autres versions

En 2008, le président de l'UAC, Alexei Fedorov, a déclaré que toute décision sur l'application des technologies de cinquième génération pour produire un chasseur plus petit (comparable au F-35) devait attendre la fin du développement du PAK FA.

Une version navale du Su-57 a été proposée pour le super porte-avions Project 23000E ou Shtorm. Les modèles du projet de porte-avions montrent le Su-57 à bord, avec des ailes repliables et des stabilisateurs. Le Su-57 devrait pouvoir utiliser la rampe de décollage ainsi que le système de lancement d'avion électromagnétique. Le projet du futur programme d'armement de l'État (GVP) pour 2024-2033 comprend le développement d'un nouveau chasseur embarqué basé sur le Su-57, mais avec de profondes modifications.

L'avion est utilisé comme banc d'essai pour l'intégration avec les drones ainsi que divers sous-systèmes (y compris les systèmes d'armes, de contrôle et de navigation) en cours de développement pour le futur système de combat russe de sixième génération, à la fois en version habitée et non habitée. En janvier 2019, il a été signalé que le troisième prototype de Su-57 pilotable (bort. No 053) était utilisé pour interagir avec le Sukhoi S-70 Okhotnik UCAV et tester ses systèmes avioniques.

En juillet 2021, il a été officiellement annoncé qu'une variante biplace du Su-57 était en cours de développement, pour être utilisée pour la formation des pilotes et pour assurer le contrôle du Sukhoi S-70 Okhotnik UCAV. Cette variante a également été mentionnée lors du forum Army-2022 en août 2022.

Accidents

Le 10 juin 2014, le cinquième prototype T-50-5, a été gravement endommagé par un incendie moteur après l'atterrissage. Le pilote a réussi à s'en sortir indemne. L'avion a ensuite été radié et ses pièces récupérables ont été cannibalisées pour terminer le sixième prototype de "premier niveau", qui a ensuite reçu le numéro du cinquième prototype et sa désignation est passée de T-50-6-1 à T-50-5R . Cependant, la comptabilité officielle considère toujours que les deux avions sont le même.

Le 24 décembre 2019, le premier Su-57 de série (numéro de sortie "01 bleu") s'est écrasé à 120 km de l'aéroport de Dzyomgi, Khabarovsk Krai, lors de la dernière étape de ses essais en usine en raison d'un dysfonctionnement du système de contrôle. Le pilote s'est éjecté et a été récupéré par hélicoptère. Selon TASS, le vol d'essai s'est déroulé à une altitude de 8.000 mètres lorsque le dysfonctionnement s'est produit, provoquant l'entrée de l'avion dans une descente en spirale rapide. Lorsque toutes les tentatives de stabilisation de l'avion en vol horizontal à l'aide du système de commandes de vol manuelles ont échoué, le pilote s'est éjecté à une altitude de 2.000 mètres.

Apparitions dans les médias.

  • Le Su-57 apparaît dans le film Top Gun de 2022 : L'avion utilisé par une nation hostile sans nom.

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Ce texte reste propriété d´aircraftube.com©, en attendant son incorporation totale ou partielle sur Wikipédia.

Sukhoi Su-57

  • Rôle : Chasseur multirôle.
  • Origine nationale : Russie.
  • Groupe de conception : Sukhoi.
  • Construit par : l'usine aéronautique de Komsomolsk-on-Amur.
  • Premier vol : 29 janvier 2010.
  • Présentation : 25 décembre 2020.
  • Statut : En service.
  • Utilisateur principal : Forces aérospatiales russes.
  • Produit : 2009–présent.
  • Unités produites en 2022 : 16 (10 de test et 6 de série).
  • Variantes : Sukhoi / HAL FGFA.

    • Spécifications (Su-57)

  • Équipage : 1.
  • Longueur : 20,1 m.
  • Hauteur : 4,6 m.
  • Envergure : 14,1 m.
  • Surface alaire : 78,8 m².
  • Charge alaire : 371 kg/m² masse normale au décollage.
  • Poids à vide : 18.000 kg.
  • Masse brute : 25.000 kg masse normale au décollage, 29.270 kg à pleine charge.
  • Masse maximale au décollage : 35.000 kg.
  • Capacité de carburant : 10.300 kg.
  • Vitesse maximale :
    • Mach 2 (2.135 km/h) en altitude.
    • Supercroisière à Mach 1,3 (1.400 km/h) en altitude.
  • Autonomie : 3.500 km en subsonique, 4.500 km à partir de 2 réservoirs de carburant hors-bord.
  • Autonomie en supersonique : 1.500 km.
  • Plafond de service : 20.000 m (66 000 pieds).
  • Limites G : +9.
  • Motorisation : Deux turboréacteurs à postcombustion Saturn AL-41F1.
  • Poussée : 88,3 kN (9.000 kgp) à sec, 142,2 kN (14.500 kgp) avec réchauffe, 147,1 kN (15.000 kgp) en urgence.
  • Puissance/masse : 1,16 à la masse normale au décollage (0,99 à la masse chargée avec plein de carburant).
  • Armement :
    • Un canon Gryazev-Shipunov GSh-30-1 de 30 mm.
    • Points d'emport : 12 (6 × internes, 6 × externes).
    • Missiles air-air : R-77M, R-74M2, izdeliye 810.
    • Missiles air-sol : Quatre Kh-38M, Kh-59MK2.
    • Missiles anti-navires : Deux Kh-35U, Kh-31 etc..
    • Missiles anti-radiation : Quatre Kh-58UShK.
    • Bombe guidée KAB-250.
    • Bombe guidée KAB-500.
    • Antichar et entrainement : Bombe à fragmentation de 500 kg + autoguidage actif.
  • Avionique.
    • Système électronique radio intégré multifonctionnel Sh-121 (MIRES).
    • Radar Byelka (400 km, 60 pistes dont 16 ciblées).
    • N036-1-01 : Radar actif à balayage électronique (AESA) bande X frontal.
    • N036B-1-01 : Radars AESA bande X Cheek pour une couverture angulaire accrue.
    • N036L-1-01 : Réseaux Slat bande L pour IFF.
    • Suite de contre-mesures électroniques L402 Himalaya.
    • Système de ciblage électro-optique 101KS Atoll.
    • 101KS-O : Contre-mesures infrarouges directionnelles laser.
    • 101KS-V : Recherche et suivi infrarouge.
    • 101KS-U : système d'avertissement d'approche de missile ultraviolet.
    • 101KS-N : Pod de ciblage.
    • 101KS-P : Imageur thermique pour vol basse altitude et atterrissage de nuit.

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    Internet foisonne de sites dédiés à l'aviation, mais la plupart sont dédiés à des sujets ou des périodes très limités dans l'espace ou dans le temps. Le but de ce site est d'être aussi général que possible et traite donc tout aussi bien d'événements que de personnages exceptionnels de tous horizons et de toutes époques tout en mettant bien sur l'accent sur les réalisations les plus marquantes.

    La naissance dans la même période de technologies comme la photo ou le cinéma permirent fort heureusement l'illustration d'une grande partie de tous les sujets traités. Les innombrables documents parfois très rares postés sur des sites de médias en ligne nous donnent enfin accès à toutes ces richesses, mais de manière parfois un peu désordonnée. Un effort de centralisation n'est sans doute pas superflu à ce niveau.

    Que toutes les personnes qui ont contribué directement ou indirectement à la réalisation ou à la mise en disponibilité de tels documents soient ici vivement remerciées.

    Général

    Site fluide

    Le site s'adapte aux dimensions de votre écran, que vous soyez sur un ordinateur de bureau, une tablette ou un smartphone.

    Site bilingue

    Vous pouvez changer de langue en cliquant sur le drapeau en haut à gauche ou via "Options" dans le menu central. Bien sur, les vidéos restent dans la langue où elles ont été postées...

    Compatibilité des navigateurs

    Le site n'est pas optimisé, ni même prévu pour fonctionner sur les navigateurs anciens ou s'écartant délibérément des normes. Vous aurez donc sans doute des problèmes d'affichage avec Internet Explorer. Dans ce cas, il est vivement conseillé d'installer un navigateur moderne (et gratuit!) respectant les normes établies, tels queFirefox, Opera, Chrome ou Safari.

    Cookies et Javascript

    Ce site utilise impérativement javascript et les cookies pour fonctionner correctement. Veuillez donc vous assurer que votre navigateur est configuré en conséquence. Ni ces technologies, ni d'autres moyens ne seront utilisés sur le Site pour la rétention ou la divulgation d'informations personnelles concernant les Visiteurs. Reportez vous à la page "Légal" pour plus d'informations à ce sujet.

    Organisation du site

    Menus de gauche

    Par manque de place, sur smartphones et petites tablettes, ces menus sont cachés. Tout reste accessible via le menu central, situé entre la section vidéo et la section photo. Ce menu est placé à cet endroit pour des raison de compatibilité avec certains navigateurs, qui placent la vidéo par dessus les menus.

    "Recherche" et "Dernières" :
    Le lien "Dans Titres" limite votre recherche aux titres des différentes fiches. Utilisez cette option si vous recherchez un avion, un constructeur, un pilote ou un évènement particulier qui pourrait avoir été traité comme sujet.

    Le lien "Dans textes" donnera lieu à une recherche dans tous les textes (l'onglet "Histoire"). Le terme recherché apparait surligné en vert lors de la consultation du texte correspondant.

    La Ligne de Temps reprend par ordre chronologique l'ensemble des sujets traîtés.

    "Au hasard" recharge toute la page avec un nouveau sujet.

    La section du bas vous tient au courant des cinq derniers sujets traités. De nouveaux sujets sont ajoutés régulièrement. N'hésitez donc pas à venir souvent nous rendre visite : ajouter un signet.

    Section centrale des Blogs et Commentaires

    Sous la section des photos se trouve la fenêtre à onglets des comentaires:

    Vous pouvez introduire des commentaires d'ordre général dans votre propre langue via un des deux boutons de gauche (BLOG EN et BLOG FR). Notez que ces deux boutons sont accessibles quelle que soit la langue choisie, pour permettre une participation éventuelle dans l'autre langue.

    Tous les commentaires sont soumis à modération et ne seront publiés que s'ils respectent les règles élémentaires de bienséance, tout en restant en rapport avec la finalité de ce site.

    Le troisième onglet permet d'entrer vos commentaires sur le sujet traité à ce moment et est bilingue. Anecdotes personnelles, suppléments d'informations et autres questions trouveront ici leur place.

    L'onglet "Histoire" reprend les textes explicatifs. Ils sont le plus souvent tirés de Wikipédia, site sur lequel nous participons régulièrement.

    L'onglet "Chiffres" est comme son nom l'indique réservé à l'énumération des caractéristiques et spécifications chiffrées.

    Menus de droite

    Sur smartphone, le manque de place va croissant et ce menu est déplacé tout en bas de page pour donner la priorité de vue aux vidéos et photos.

    Les icônes sont des liens vers des vidéos postées aussi bien par des tiers (sous leur propre responsabilité) que par nous mêmes. Le lien sous ces icônes vous conduira vers la chaîne de la personne ayant posté la vidéo. N'hésitez pas à proposer d'autres vidéos si vous le jugez opportun (Via le BLOG ou le lien "Contact").