Hawker Hunter
Fin 1948, la société Hawker de Dunsfold entreprit l'étude d'un chasseur devant remplacer les vieillissants Meteor de la RAF. Dessiné par Sir Sydney Camm, père d'autres machines célèbres comme le Hurricane, évolution du Sea Hawk à ailes en flèches, le Hawker P.1067 (immatriculé WB188) vola pour la première fois à Boscombe Down le 20 juillet 1951 au mains de Neville Duke, alors chef pilote d'essai chez Hawker. Ce même pilote faisant par ailleurs passer pour la première fois le mur du son à la machine en avril 1952.
Trois prototypes furent construits, deux équipés du nouveau Rolls Royce Avon AJ.65 à débit axial, la troisième machine testant ce qui allait par la suite devenir l'Armstrong-Siddeley Sapphire: le Metrovick F.9.
Le premier F.Mk.1 de production vole le 16 mai 1953 et est ensuite utilisé conjointement à 22 autres machines destinées aux développements à venir. Quelques problèmes sérieux apparaissent à cette époque, notamment au niveau du montage des quatre canons de 30 mm, du système d'aérofreins (Utilisant les flaps !) et une autonomie insuffisante (Aucun système de ravitaillement en vol n'ayant jamais été développé).
Les deux motorisations (Avon et Sapphire) furent retenues lors de la commande initiale de 400 exemplaires en 1950, mais c'est l'Avon qui allait finalement équiper la plupart des machines.
Un des plus grands succès commerciaux de son temps, le Hunter fut également construit sous licence en Belgique et aux Pays-Bas. Il a été opéré dans toutes les parties du monde, notamment en Suède sous la désignation J-34, au Danemark, en Suisse, au Pérou, en Inde, au Liban, en Irak, au KoweÏt, à Abu Dhabi, au Qatar et à Singapour.
Parmi les formations ayant utilisé le Hunter, citons les "Black Arrows", remarqués à Farnborough en 1958 lors d'un looping réalisé par un nombre impressionnant de 22 machines et les "Blue Diamonds" du 92ème escadron. Citons également la Patrouille de Suisse, pays qui opéra une centaine de Hunter Mk.58 entre 1958 et 1974.
Un total de 2.417 machines fut construit en de nombreuses versions :
- F.2 : Variante du F.1 à moteur Sapphire.
- F.3 : Moteur à post-combustion. C'est à bord d'une évolution du F.3 à moteur Avon RA.7R que Neville Duke bat le record du monde de vitesse en atteignant 1.170 km/h (632 kts) le 7 septembre 1963.
- F.4 : Meilleure autonomie et ailes renforcées.
- F.5 : 1955. F.4 à moteur Saphir. Cette version reçoit le baptême du feu en Egypte lors de la campagne de Suez.
- F.6 : 1957. Poussée accrue. Apparition de becs de bord d'attaque (slats) en dents de scie pour contrer un effet de cabrage à grande vitesse.
- T.7 : 1955. Biplace basé sur le F.4. Parachute de freinage.
- T.8 : Biplace équipé d'une crosse d'appontage.
- T.8C : T.8 non armé.
- FGA.9 : 1960. Ailes renforcées. Autonomie du F.4. Parachute de freinage. Vus en Jordanie lors de la guerre des 6 jours.
- FR.10 : Version de reconnaissance armée.
- PR.11A : FR.10 équipé de caméras dans le nez.
- GA.11 : FR.10 équipé d'un phare dans le nez.
- T.8M : 1979. Un T.8 à nez modifié destiné à l'entraînement des pilotes des nouveaux Sea Harrier FRS.1.
- T.12 : Un seul exemplaire destiné à l'entraînement des pilotes de TSR.2.
— — — = = — — —
Ce texte reste provisoirement propriété d´aircraftube.com©, en attendant son incorporation totale ou partielle sur Wikipédia.